Ce qu'il y a de bien avec Doisneau, c'est la tendresse dans son regard, qui transfigure ceux qu'il photographie - enfants, commerçants, prostituées, simples passants... Ce qu'il y a de bien avec Doisneau, c'est que ses photos évoquent toujours un peu nos albums de famille. Au hasard de l'exposition de l'hôtel de ville, ce sont des mots que j'aurais voulu retenir, des extraits d'interviews radio, perles sonores sur le sens de ce travail, retenir l'éphémère - et aussi, "j'ai photographié la vie telle que j'aurais voulu qu'elle soit, une vie où la tendresse dont j'ai besoin serait présente" (je cite de mémoire !) - et encore, son humilité "J'ai fait peut-être, 300 bonnes photos ? Au 100ème de seconde, ça fait 3 secondes volées à l'éternité - pas de quoi pavoiser...".