14 novembre 2015

Aimons-nous vivants

(oui, c'est kitsch ; mais c'était tellement de circonstance, qu'on se surprendrait presque à trouver la chanson pas si stupide, d'un coup... :-))

C'était le jour que j’avais choisi pour fêter mon anniversaire. juste avec les très proches, mais les très proches, et leurs amours, et leurs enfants, ça fait vite une petit vingtaine. On aurait pu annuler, mais on a eu besoin, ce soir-là, de se rassembler. De garder l'élan. De se tenir chaud. De parler aussi - mais pas trop, pour laisser aussi la place aux rires, aux chansons, à la gourmandise. Sans doute, ce n'était pas un anniversaire comme les autres - et j'aurais certes préféré qu'il soit fêté dans un tout autre contexte. Mais peut-être aussi n'avons-nous jamais ressenti aussi fort l'importance de ces amitiés de toujours ou presque, la joie apportée par la complicité entre nos enfants. 

J'ai apprécié la part de fantaisie apportée par le thème musical retenu, celui des duos plus ou moins probables : Julio Iglesias et Janis Joplin interprétant My way en espagnol, Sardou et Mireille Darc chantant Le Requin Chagrin, mais aussi Cali et Patti Smith, Camille et Matthieu Chedid... le choix de Roxane : le duo de Papageno et Papagena dans la Flûte enchantée, la classe ! Et la minute d'émotion à l'interprétation live de Manhattan-Kaboul, préparé avant les événements de la veille, bien sûr.

Et en fin de soirée, les mouflets agglutinés devant Non mais t'as vu c'que t'écoutes, qu'ils connaissent tous par coeur, et les rires des adultes - pas de doute, il y a des références communes dans le type d'humour, et tellement de souvenirs - je me revois encore chez les Baude devant Le Magnifique ou les Blues Brothers à leur âge. De la douceur, de la douceur et encore de la douceur, comme un antidote, un baume pour le coeur.