Jeudi matin, dans le métro - une maman voilée, une petite fille dans une poussette, je souris à la gamine et je m'installe à côté, mais debout. Et puis je sens une toute petite menotte qui se glisse dans la mienne, joue avec mes doigts, cherche à attirer mon attention - c'est la petite fille, elle sourit, ne me lâche plus, la maman sourit à son tour - un tout petit moment de douceur, dans un monde qui en a bien besoin.
Juste après, démarrage d'une formation sur l'accueil des migrants, exercice sur les prénoms comme moyen de rencontrer l'autre, l'amener à partager quelque chose de son parcours sans être dans les questions intrusives, et lorsque je parle du mien (à un Chika-Abdulramane-Nicolas dont les prénoms retracent en effet le chemin accidenté de sa vie), ce cadeau : la lumière ? Mais c'est génial ça comme prénom ! Tu es obligée de rayonner, tu ne peux pas te cacher ! Plus tard lors de la restitution dans le groupe, il dira aussi, mais moi, si j'avais une femme qui m'annonce qu'elle s'appelle lumière, je trouverais ça trop beau ! Joli...