13 octobre 2008

Subversive

Le gouvernement nous prépare un décret instituant des thérapeutes d'état, l'enseignement de la psychanalyse dans les universités est mis à mal, les psys sont invités à s'asseoir sur leur déontologie dans les domaines de la justice et de l'éducation, l'hôpital ne recrute plus que des praticiens TCC ou neuro-biologistes, la consommation de psychotropes explose...

Et une principale adjointe se propose, me propose l'ouverture dans un collège réputé difficile d'un espace de parole - une personne attentive aux questions du transfert, de la prévention, de la difficulté d'évaluer ou de quantifier une telle action, mais désireuse de donner une autre chance - encore une autre chance - à ses élèves les plus en souffrance... Une personne capable de dire, quand bien même cela permettrait de ne pas en exclure ne serait-ce qu'un seul - cela en vaut la peine. Je ne sais pas, comment ce dispositif s'inventera, entre contraintes politiques de l'une et souffrance aiguë, peut-être indicible, des autres. Mais, ne serait-ce que pour le projet... chapeau !