15 mai 2009

Cyclique

"Je pars complètement épuisée par une lutte dérisoire contre la dépression due au vide sidéral (...). Nuits d'insomnie, au rythme de la radio pour ne pas penser. Hauts-le-coeur, voire vomissements dès le lever à l'idée d'une nouvelle journée (...). Un peu d'apaisement, le soir, quand je peux me dire que c'est toujours une journée que je n'aurai plus à faire (...)"

Et ainsi de suite. Qui est-ce ? Ma mère, meurtrie et involontairement meurtrière, une fois de plus... Savoir repérer les pièges de la rhétorique dépressive ne protège pas. Et l'adulte que je suis n'est pas moins impuissante que l'enfant que j'étais - peut-être même est-elle plus atteinte encore - par l'inéluctable retour de cette blessure jamais soignée, et par ce qui s'y attache de violemment mortifère.

Un point d'appui possible dans un échange de ce week-end peut-être (voir : Douceur angevine), l'idée d'exprimer ma confiance dans sa capacité à déterminer son propre chemin, quel qu'il soit... Veiller à laisser à l'autre la responsabilité de sa vie. Plus facile à dire qu'à faire. Mais vital.