...et tels sont pour lui les êtres de chair et de sang qui traversent sa vie, absents à sa mémoire quand il leur tourne le dos et, lorsqu'ils rentrent à nouveau dans le champ de sa perception, présents d'une présence qu'il ne comprend pas. (...) Et ce voile, c'est sa raideur d'autocrate éperdu, dans la perpétuelle angoisse que l'autre, face à lui, se révèle autre chose qu'un objet qu'il peut à loisir écarter de sa vision, dans la perpétuelle angoisse que l'autre, en même temps, ne soit pas une liberté qui reconnaisse la sienne... (...) il fuit, il fuit l'insoutenable. Son désir de l'autre, sa peur de l'autre.
Muriel Barbery, Une gourmandise
Mais encore ? Presque rien... j'ai eu mon père au téléphone, c'est tout.
Muriel Barbery, Une gourmandise
Mais encore ? Presque rien... j'ai eu mon père au téléphone, c'est tout.