Rassurer une gamine de quinze ans enceinte, lui obtenir une échographie le jour même, recevoir une jeune femme avant le RV fixé pour qu'elle puisse bénéficier d'une IVG médicamenteuse, quotidien du travail en Centre de Planification.
Une patiente que je connais depuis mon arrivée là-bas, qui m'oriente sa... maman ! Un entretien joli, avec une dame d'une soixantaine d'années très vivante, drôle, et qui a manifestement déjà parcouru un bout de chemin en termes de travail sur soi - j'étais perplexe au début, que faire en un seul entretien, faut-il faire sortir la fille, bien qu'elles se réjouissent manifestement de venir ensemble, pourquoi amène-t-elle sa mère dans son espace ? Encouragée à la liberté d'action par la conviction que cet entretien serait unique, je les ai accueillies comme elles sont venues. Et pour ma part, j'ai reçu comme un cadeau un retour de mon travail simultanément par quelqu'un qui me connaît depuis que j'ai pris cette fonction, et par une personne que je n'aurai vue qu'une fois...
Un couple illégitime mais de longue date - elle est veuve avec deux grands enfants, il est marié, a une fille de 13 ans. Un bébé s'annonce - et ces vrais amants, vrais parents sont confrontés à toute une série de questions sur le devenir de leur amour, les décisions à prendre, les précautions nécessaires, leurs représentations de ce qu'est une famille, le temps psychique incompressible malgré l'urgence de la situation... J'ai rarement vu, dans ces entretiens, une telle capacité d'élaboration, un tel souci de l'autre, de prendre la décision juste, de tout mettre en oeuvre pour faire le moins de mal possible, à l'autre, à tous les autres... Ils étaient beaux, très émouvants, et je le leur ai dit. En partant, elle a eu ce joli lapsus : Merci d'avoir éclairé nos lumières...
Une patiente que je connais depuis mon arrivée là-bas, qui m'oriente sa... maman ! Un entretien joli, avec une dame d'une soixantaine d'années très vivante, drôle, et qui a manifestement déjà parcouru un bout de chemin en termes de travail sur soi - j'étais perplexe au début, que faire en un seul entretien, faut-il faire sortir la fille, bien qu'elles se réjouissent manifestement de venir ensemble, pourquoi amène-t-elle sa mère dans son espace ? Encouragée à la liberté d'action par la conviction que cet entretien serait unique, je les ai accueillies comme elles sont venues. Et pour ma part, j'ai reçu comme un cadeau un retour de mon travail simultanément par quelqu'un qui me connaît depuis que j'ai pris cette fonction, et par une personne que je n'aurai vue qu'une fois...
Un couple illégitime mais de longue date - elle est veuve avec deux grands enfants, il est marié, a une fille de 13 ans. Un bébé s'annonce - et ces vrais amants, vrais parents sont confrontés à toute une série de questions sur le devenir de leur amour, les décisions à prendre, les précautions nécessaires, leurs représentations de ce qu'est une famille, le temps psychique incompressible malgré l'urgence de la situation... J'ai rarement vu, dans ces entretiens, une telle capacité d'élaboration, un tel souci de l'autre, de prendre la décision juste, de tout mettre en oeuvre pour faire le moins de mal possible, à l'autre, à tous les autres... Ils étaient beaux, très émouvants, et je le leur ai dit. En partant, elle a eu ce joli lapsus : Merci d'avoir éclairé nos lumières...