24 janvier 2009

Fragile

Pourtant... un merveilleux texte inédit sur l'accompagnement - dans la lignée de Martin Buber - un dîner chaleureux et plein de connivence, arrosé d'un bon cru italien, l'expérience enfin réussie de me laisser tomber, rattrapée par le groupe - au sens propre comme au sens figuré, des échanges à coeur ouvert avec des professionnels engagés, un outil inconnu de bonne santé relationnelle - je t'en veux de... je te demande d'être vigilant à... je peux prendre soin de moi en... - un concert de Patricia Kaas comme un espace d'apaisement et de présence simple, des amis vigilants... une expo chouette à la BnF avec les pioupious, sur les livres d'enfants... deux ou trois moments de belle affirmation, voici ce que je suis, voici où je me trouve - là, et pas ailleurs. Un rêve éloquent, celui d'une petite fille sur les voies du métro, ne trouvant sa survie que dans le mince interstice entre les rames, figure familière de l'entre-deux qui m'habite depuis toujours. Alors ? Je ne sais pas. Mais je devine. Il s'agit à la fois d'attendre et de lâcher prise, de laisser faire et d'accepter l'inconnu.

Il ne suffit pas de lever les mains
Ni de les abaisser
Ou de dissimuler ces deux gestes
Sous les embarras intermédiaires
Aucun geste n’est suffisant
Même s’il s’immobilise comme un défi
Reste une seule solution possible :
Ouvrir les mains
Comme si elles étaient des feuilles

Roberto Juarroz